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images qui bougent
16 mai 2008

2007-encore

NIGHTMARE_DETECTIVE 'Une jeune inspectrice est confrontée à de sordides suicides spectaculairement sanglants. Avant de passer de vie à trépas, les victimes ont appelé un certain '0' sur leur téléphone. Déterminés à résoudre par tous les moyens leur difficile enquête, les policiers font appel à un existentialiste angoissé, Kyoichi Kagenuma, possédant un pouvoir extraordinaire : celui de pénétrer les rêves et de surfer aux frontières de la mort.' ( source : drama-jinso.over-blog.com ) nightmare_detective_still 'Nightmare detective' s'avère à mon sens l'un des films les plus abordables de Shinya Tsukamoto, découvert par le public en 1988 avec 'Tetsuo, the iron man', et qui a depuis , enchaîné quasiment chefs-d'oeuvres sur chefs-d'oeuvres : 'Tokyo Fist', qui anticipe 'Fight Club' - le livre j'entends- ( après avoir donné une suite à 'Tetsuo' dans lequel il installe beaucoup du vocabulaire visuel et chromatique de 'Tokyo Fist' ), et les deux sommités que sont 'Bullet Ballet' en noir et blanc à nouveau, et 'Gemini', pour lequel je dirais magnifique aussi. Néanmoins le grand public - ou les distributeurs -n'ont peut-être pas pensé pareil, car la production de Tsukamoto entre 'Gemini' ( 1999 ) et 'Nightmare detective ' (2006 ) est passée relativement inaperçue : 'A snake of June' ( 2002 ), 'Vital' ( 2004 ), et 'Haze' ( 2005 ). Tsukamoto reste un cinéaste underground et a toujours compensé - ou revendiqué- le manque de moyens par un emploi pertinent et maximal de toutes les ressources intinsèques du médium cinéma : -la photographie tout d'abord, ou il se révèle tout d'abord un maître en matière de composition et de cadrage.S'il travaille en noir et blanc, il sature les contrastes, et en fait ressortir la texture de l'image à outrance ( 'Tetsuo', 'Bullet ballet' ), si c'est en couleur, il utilise une gamme chromatique restreinte qui se pose en dominante de l'univers du film ( bleu-vert 'Tokyo fist', noir, orange, et vert sur 'Gemini' ) et les fait co-exister majestueusement à l'image. -le montage, saccadé, stroboscopique ont dit certains,empruntant parfois aux techniques des films d'animation - ou des séries qui ont bercés la jeunesse d'une certaine génération ( oui oui, 'X-Or' ou 'SpectreMan' et dont les parodies déjantées de Tsukamoto ne manqueront pas d'intéresser un certain Jan Kounen pour son 'Gisèle Kérosène ' , de même qu'on a pas manqué de voir l'influence de 'Tetsuo' également pour son 'Vibroboy' ) allié au son ,utilisé en tant que matériau brut ( bruit, riffles, écorchures , voire même cris et dialogues restreints sur 'Tetsuo' ), et à la musique ( 'Bullet ballet' ) vient déterminer le climat mental de tous les différents tableaux de chaque film par le rythme, et transcende le jeu des acteurs. Ainsi , le formalisme de Tsukamoto, vecteur à part entière de la narration,s'il peut rebuter ,n'en reste pourtant pour ainsi dire jamais gratuit, son côté excèssif un parti-pris - la caricature ne saurait être conçue autrement- un moyen pour l'auteur de restituer la nature violentes de certaines pulsions, frustrations à l'origine des phénomènes de société dont il parle, et peut-être de réveiller les consciences endormies. Le refoulement est certainement une des thématiques constituantes de l'oeuvre de Tsukamoto, ses personnages subissent en général leur vie et sont confrontés au monde extérieur,ou à un environnement nouveau qu'ils ne connaissent pas, qui s'avère dévastateur pour eux au premier abord ;'Tokyo fist', 'Bullet ballet' raconte à chaques fois le destin de personnages obligés de sortir de leur coquilles, sur-protégés ou tout simplement sourd à leur propre nature ( on a parlé de l'acceptation de l'homosexualité à propos de 'Tetsuo', on est pas obligé de le voir que comme ça non plus, même si les archétypes féminins et masculins sont assez extrêmes; sinon , toujours pour 'Tokyo Fist' et 'Bullet ballet' j'oserais dire que beaucoup de la thématique de Tsukamoto est presque toute entière contenue dans une scène du fabuleux 'Chien enragé' d'Akira Kurosawa, ou le jeune flic, à la recherche de l'arme de service qu'on lui a dérobé, rencontre un voyou des rues qui lui propose son aide ) et le monde extérieur s'avère au premier abord un cauchemar horrible et dangereux, surtout caractérisé par un manque flagrant et absolu d'éthique. Est-ce vraiment le cas pourtant ? Ne serait-ce pas plutôt nos héros qui ne connaissent juste pas l'art et le sens de la révolte ? nightmaredetective2oz4 ...ainsi que l'excellent anime 'Paprika', egalement sur le concept des aventures d'un (e) 'dream detective', par les concepteurs de la série 'Paranoia agent'. paprika_2
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