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images qui bougent
30 mai 2008

Who's afraid of Virginia Woolf ?- Carnal knowledge

whos George et Martha rentrent d'une soirée arrosée à la faculté où George enseigne et que dirige le père de Martha. Ils ont invité un couple de nouveaux venus à prendre un dernier verre. Un jeu cruel va commencer. Une histoire de blessures réelles et de remèdes imaginés basée sur l’excellente pièce de Edward Albee. ( sources : Wikipédia ) 'You are cordially invited to George and Martha's home for an evening of fun and games' .Peut-être l'intitulé sur l'affiche originale vous rappelle-t-il quelque chose ?Peut-être avez-vous déjà vécu cette curieuse sensation, au cours d'une soirée, de passer du statut d'invité à celui d'otage, ou encore, alors que vous veniez à peine de terminer l'énonciation de votre C.V,ou de finir votre orange, vous n'avez pas compris pourquoi futur beau-papa commencait à charger sa carabine, plaisantant à la ronde, 'c'est vrai, ne riez pas...j'adorerais avoir un gendre'...'Who's afraid of Virginia Woolf' c'est un peu tout ça à la fois. Je ne suis pas d'une génération qui s'intéresse spécialement de voir Richard Burton et Liz Taylor 'à la scène comme à la ville', force est d'admettre qu'ils sont des acteurs superbes ici. On oublie assez facilement l'origine théâtrale de l'histoire, car la mise en scène ainsi que la photographie sont tout simplement époustouflants du début à la fin , faisant -sans vouloir diminuer Mike Nichols pour autant car c'est là son premier long-métrage (...) - immanquablemment penser au grand John Cassavetes. liztaylor_virginiawolf_0 'Carnal knowledge' ( ou 'Ce plaisir que l'on dit charnel' ) est aussi une toute autre réussite, moins plébiscitée mais intriguante et ambitieuse également dans sa structure.Un peu comme 'American Psycho' 'est un livre amoral', 'Carnal knowledge' serait lui aussi amoral. Quand le film s'ouvre, on se croirait dans une version de 'The catcher in the rye' de J-D Salinger, ou Art Garfunkel joue un étudiant plutôt analytique, pas très sûr de lui au niveau séduction, ayant pour seul tort d'avoir Jack Nicholson comme copain de chambrée,qui lui à tendance à plutôt vouloir éprouver sur le terrain les beaux sentiments et les belles théories de son pote, quand il ne lui emprunte pas tout simplement quelques pensées enflammées qui il faut bien le dire -en fait non justement- sont quand même bien pratiques pour mener certaines choses à terme . Garfunkel lui confie tous ses petits secrets sur son intimité non sans difficultés avec sa nouvelle petite amie comme ça Nicholson sait plus ou moins ce qu'il peut faire et ne pas faire, ou se différencier, voire même avec les idées non assumées finalement de son pote Art et déflore ainsi la petite amie à vitesse V-V'. nicholscarnal Le film ne nous en dira pas plus, des années ont passées, le marriage entre Art et sa copine de fin d'études n'a pas tenu et il est toujours pote avec Jack Nicholson, et les amis continuent de ne pas toujours vraiment se comprendre. Cette fois l'intrigue est encore davantage focalisée sur le personnage de Nicholson et de sa liaison avec une présentatrice télé. Ici l'allégorie au couple interdit formé par Marylin Monroe et John Kennedy prend toute la place, Garfunkel n'apparaissant que très sporadiquement, traversant le film avec toujours une femme différente, et un rôle de garde-fou distant et apparemment passif. Le film laisse en suspens la question de quand l'un va se rendre compte exactement de la nature de l'autre, ce que le spectateur lui comprend depuis les premières secondes et c'est là ou réside le tour de force de l'approche de Nichols, on sent que lorsqu'elles apparaîtront, ces différences pourraient s'avérer irrémédiables.Le personnage de Garfunkel n'étant lui-même pas exempt de son lot d'ambiguités.'Carnal knowledge' semble également, mine de rien, un des axes de la cinématographie de Jack Nicholson, le chaînon manquant entre l'avocat branché de 'Easy Rider' ou le héros de 'Vol au-dessus d'un nid de coucous ' et le psychopathe de 'Shining', en type perpétuellement épuisé de mentir si bien, en vertu d'un idéal que l'on ne connaîtra jamais. charnelA2
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