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images qui bougent
14 septembre 2008

Goldfinger

66670 Toujours avide d'expériences nouvelles,j'ai enfin pu lire un roman original de Ian Fleming, afin de savoir pourquoi, mais enfin pourquoi, qu'est-ce qu'ils ont bien pu trouver à ce James Bond pour qu'il soit aussi célèbre ? Après lecture de 'Goldfinger' , le seul que j'ai trouvé et donc rien à voir avec le fait que je m'ennuie à la maison, il est difficile de ne pas imaginer James Bond sous les traits de Daniel Craig,effectivement; l'écriture de Fleming est assez agréable et ponctuée de petits éléments qui rendent le personnage attachant jusque dans ses réserves et permettent de situer plus que ne peuvent le faire les films l'état de tension mentale de celui-ci, donnant ainsi une idée de l'archétype même de l'espion : quelqu'un qui a renoncé à la vie il y a bien longtemps, et qui en même temps sait mettre tous les atouts de son côté pour survivre et se sortir de la plus inextricable des situations- il faut d'ailleurs imaginer le héros en train de rédiger un manuel à l'attention des nouvelles recrues et s'indigner des théories en vigueur, pratiquées par les écoles de formation de l'enemi . Le personnage de Bond est toujours un peu à cran et son penchant pour la bouteille n'en est de fait pas vraiment un. C'est aussi la somme de ces petits détails qui nous sortent du côté 'roman de gare', bien que le côté bon vivant, jouisseur ou disons simplement 'consommateur averti' nous ramène invariablement vers les mêmes poncifs qu'on reproche à ce genre de littérature. Il y a également une explication du trafic de l'or dont on se demande vraiment s'il faut avoir servi pendant la guerre ( n'y voir aucune offense ) pour y avoir pensé. La métaphysique du récit a définitivement commencé de m'échapper avec la troisième partie, ou Bond a été fait prisonnier avec l'héroine et qu'ils ont un bungalow pour eux tous seuls en tant que captifs. 225px_007Goldfingerposter Il s'avère néanmoins que c'est bel et bien le cinéma qui a empêché James Bond d'être une victime de la mode en s'en emparant, car la traduction de certains titres désormais célèbres fait très peur. Bon, à part ça j'adore les récits d'espionnage ( je lance même ici un appel désespéré si quelqu'un aurait des liens particuliers, car je cherche un film datant des années 60 qui serait ni plus ni moins qu'une sorte de prototype de la série 'Mission Impossible' ) comme j'ai pu le préciser avec des films comme 'La sentinelle ' d'Arnaud Despleschins et 'Agents secrets' de Frédéric Schoendorffer . Le problême étant un peu comme tout le reste, il y a de tout, du bon et mauvais, aussi j'attire votre attention sur la b.d de Jerôme Charyn et François Boucq dont la collaboration pour la revue 'A suivre...' donna lieu à deux somptueux récits, indépendants l'un de l'autre, deux magnifiques films potentiels ( Jeunet ? Caro ? Jeunet et Caro ? ) - dont cela est perceptible dans leur structure même, avec une influence assez prépondérante des films d'Alessandro Jodorowsky : 'La femme du magicien' et, celui qui nous intéresse... boucq_bouche_couv
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Commentaires
S
Bond a nourri mon imaginaire de gosse, un peu comme les films Walt Disney -pas tous, je me demandais ce que ça racontait , et avec tous ses gadgets , ça avait l'air terrible ( b.o 'Moonraker' ), et le premier que j'ai vu fût 'L'espion qui m'aimait' dont je garde u n chouette souvenir absolument non-objectif...<br /> <br /> j'ai découvert le reste plus tard, un peu déçu.<br /> Le livre 'Goldfinger' est assez plaisant, et je pense qu'il faut re-situer Bond dans son contexte, je pense que justement à l'époque, il montrait certaines choses que les autres ne montraient pas, le rassemblement avec les autres gangsters est très chouette, et l'homosexualité de certains personnages secondaires absolument pas racoleuse, à l'époque il y a d'autres films qui en ont fait leurs choux-gras. C'est juste ma démarche est bel et bien de retourner dans les fondamentaux, les racines de certains archétypes sont toujours intéressantes. Bond est plus que l'archétype de l'espion, c'est plutôt le tueur parfait, une autre des réalités du métier sans doute...<br /> il y a un film que je cherche absolument que j'ai vu il y a longtemps et dont je n'ai jamais su le titre, qui prouve que les récits d'espionnage sont autant des récits initiatiques que les autres registres, à ce titre j'avais vraiment adoré 'La sentinelle ' de Despleschins et 'Les patriotes ' de Rochant; un film des années 60 m'avait réellement fasciné , vraiment embryonnaire d'une série comme 'Mission : Impossible ', ou un commando d'infiltration était mis sur pied par les services secrets américains durant la guerre froide, avec un type genre Peter Ustinov qui devait se charger d'infiltrer l'élite intellectuelle gay de Moscou, une jeune héroine qui offrait sa virginité au commandant d el'équipe avant la mission car elle ne pouvait pas se permettre d'être innocente,rien n'était laissé au hasard..malheureusement je n'ai que ces quelques bribes...<br /> <br /> Effectivement c'est le cinéma qui a vraiment archétypé le personnage de Bond, et l'a empêché d'être une victime d ela mode, car ce ne sont pas la traduction des titres en français que le personnage aurait pu rayonner..le nouveau réalisateur me semble très bien et je trouve le choix de Craig ultra-pertinent, pourtant il semble que beaucoup aimeraient voir Clooney à la place, ça leur rappellerait Connery. Clooney me semble tout à fait conscient de ça, il en joue je trouve dans ses pubs pour le café, ce qui va être intéressant, c'est qu'il doit jouer dans 'White Jazz', un des meilleurs romans de James Elroy,( à savoir un rush total de 600 pages, vraiment incroyable ), ou on peut s'attendre à du gros car l'accent serait mis sur vraiment toute les limites de l'ambiguité du personnage ( 'enculé un peu ? enculé beaucoup?..ou finalement très pur mais obligé d'être plus pourri que les pourris..)...moi il me semble que Nolan a envie de faire un James Bond...
P
Ah, mais je suis un vrai fan de l'oeuvre de Ian Fleming: je me suis d'ailleurs offert l'intégrale James Bond en 2 volumes parue chez Laffont dans l'excellente collection "Bouquins". <br /> De plus, il est toujours utile de se replonger dans les fondamentaux: ça nous permet de nous rendre compte combien, au fil des ans, le personnage de Bond a été dévoyé par le cinéma, au point de n'être plus que le prétexte d'actionners bourrins n'ayant rien d'autres à dire que débauche pyrotechnique et poursuites interminables par tous les moyens de locomotion imaginables, triste...<br /> Question interprétation: je suis assez fan de la série avec Sean Connery, dont le cynisme est assez en phase avec le personnage créé par Fleming - quoique le Bond littéraire soit bien moins édulcoré: cruel, impitoyable, insensible, très réactionnaire, bref quasi un anti-héros, et visiblement trop politiquement incorrect pour être transposé tel quel dans le cinéma. Et à ce niveau-là, je suis entièrement d'accord avec toi: l'interprétation de Daniel Craig répond parfaitement au désir de retourner aux sources et aux fondamentaux dont témoigne l'excellent "Casino Royal" - c'est le premier Bond depuis longtemps qui ne m'a pas fait profondément chier - et il est effectivement à ce jour le 007 le plus proche du personnage créé par Fleming. De plus, j'ai particulièrement apprécié l'approche très grave de l'univers bondien, qui renoue également avec l'ambiance des romans: ça rigole pas, terminées les petites vannes distanciées, les punchlines complices et les plaisanteries égrillardes, le Bond nouveau (comme Batman, tiens!) adopte "a darker tone". Excellent aussi: le fait d'avoir organisé toute la tension du film autour d'une table de poker plutôt que dans un énième enchaînement de cascades à la con. Tout "Casino Royale" est une fidèle adaptation de Fleming - sauf que, bizarrement, ce n'est nullement "Casino Royale" qui est ici adapté, mais bel et bien "Diamonds Are Forever" (paru chez nous sous le titre très inspiré de "Chauds les Glaçons"!)... En tous cas, si la série se poursuit çacomme, c'est du tout bon! Depuis les quatre premier Bond (dont "Goldfinger" d'ailleurs), on avait pas retrouvé une telle fidélité à l'oeuvre de Fleming (mon préféré étant "Bons Baisers de Russie", précisément du fait de son souci d'authenticité et de son refus du spectaculaire - concept totalement antinomique avec le monde de l'espionnage, comme le prouve le film de Schoendoffer que tu cites fort à propos, et qui renoue avec une certaine tradition à la John Le Carré).<br /> Pour ce qui est des autres: Roger Moore est carrément à côté de la plaque, il interprète Bond comme "Le Saint" et Lord Sinclair, bref il fait du Moore mal à propos... Quant aux autres, Brosnan et compagnie, ils n'existent même pas, noyés qu'ils sont dans la pyrotechnique et le barouf badaboum!<br /> <br /> Coq à l'âne, de Fleming à Charyn: je suis un fan inconditionnel de Charyn!!!!! Si tu veux prendre ta claque, fais-toi la série de polars bouffons mettant en scène son héros Isaac Sidel:<br /> 1) Marylin la Dingue<br /> 2) Zyeux-Bleus<br /> 3) Kermesse à Manhattan<br /> 4) Isaac le Mystérieux<br /> 5) Les Filles de Maria<br /> 6) L'Homme de Montezuma... (à lire impérativement dans l'ordre)<br /> Pour la petite histoire: Pennac (que tu as chroniqué par ailleurs) lui a rendu hommage en faisant se rencontrer Sidel et la "Tribu Mallaussène" dans "Des Chrétiens et des Maures").
S
Force est d'admettre que ces statues de femme prisonnières de leurs gangues dorées possèdent une sacrée force iconographique.., une variation intéressante sur le Roi Midas...<br /> <br /> je ne sais pas si c'est le meilleur, je crois être une des seules personnes à avoir apprécié 'Jamais plus jamais'...<br /> <br /> Timothy Dalton, Pierce Brosnan, tout ça c'était des choix pertinents...je crois sincèrement que le problême vient du renouvellement du mythe..
E
"Goldginger" est pour moi, tout simplement le meilleur film de la saga James Bond.<br /> Un film qui confirmera que Sean Connery est bel et bien le meiileur acteur ayant interprété le célèbre agent.
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