16 septembre 2008
Flatliners
Nelson Wright, brillant étudiant en médecine, n'a qu'une idée en tête : se mettre quelques instants en état d'arrêt cardiaque afin d'entrevoir les mystères de l'au-delà. Au centre hospitalier universitaire, il tente ainsi de convaincre ses condisciples Rachel, David, Joe et Randal de l'assister dans cette dangereuse expérience.
( sources :www.scifi-universe.com )
Ce film de 1990 de Joel Schumacher (' L'expérience interdite' chez nous ) a bel et bien l'étoffe d'un futur classique.
Formellement le film est assez beau , avec une esthétique globale un peu clip peut-être mais absolument pas tonitruante - générique et photographie assez somptueux -, et les séquences post-mortems très sympas, reprenant tour à tour certaines esthétiques expérimentales comme le pratique par exemple Oliver Stone ,mais sans ici sans surenchère. Le casting est vraiment impeccable, Kiefer Sutherland prouve déjà à l'époque qu'il a la classe suffisante pour jouer ' Hellblazer' dans 'Constantine' ( la b.d était d'ailleurs à cette période à son âge d'or ) et les autres , Kevin Bacon, William Baldwin, Julia Roberts et Oliver Platt ne sont pas en reste non plus; avec un léger couac en ce qui concerne les petites compétitions internes quand à savoir qui sera le prochain, mais ça ne fait que renforcer l'idée que notre petit groupe n'est pas aussi soudés qu'il devrait.
En ce qui concerne le scénario et les thèmes abordés, sur tous les questionnements à propos de l'au-delà : 'la philosophie et la religion ont échouées alors c'est à la science d'apporter une réponse',bien sûr les héros ne s'attendaient pas aux réponses qu'ils ont trouvées.De fait le ressort principal sur le passage dans l'au-delà pourrait presque être considéré un succédané de l'interprétation des rêves de Sigmund Freud. Mais l'approche semble être un point auquel le réalisateur est attaché, il l'a encore prouvé avec son plus récent 'Numéro 23' : nos 'pêchés', nos démons finisssent toujours pas nous rattrapper, rappellant la théorie toute contemporaine de Gilles Deleuze dans 'Différences et répétitions' , chaque individu est dans un propre cycle de répétions tout au long de sa vie, les mêmes lacunes se représentent invariablement à nous si on les laisse de côté, et c'est une fois que l'on a saisi notre propre cercle vicieux que l'on peut y inscrire des différences, afin d'accéder au bonheur. Comme disait Sénèque : 'Vivre, c'est apprendre à mourir.' Ici, ce serait quelque chose comme ' il n'est jamais trop tard pour bien faire '.
J'ai cité tout à l'heure 'Constantine', je pourrais également rajouter 'Le sixième sens' qui développeront bien plus tard ce que l'on aurait pu attendre avec un tel script. Pour l'anecdote, le héros principal de 'Glamorama' de Brett Easton Ellis, était dans le livre plus ou moins pressenti pour un rôle dans 'Flatliners 2' ( et ça ne s'est pas fait ), mais une suite sur un scénario d'Ellis, ici on serait assez preneur.
Et comme je me suis risqué encore une fois à un petit parallèle avec les comics, sachez que le prochain trade paperback de la série 'Hellblazer' annoncé pour Octobre est la première ré-édition d'un des plus fameux épisode de la série, 'The family man' ou le fameux sorcier se retrouve sur les traces d'un serial-killer particulièrement déglingué. Ma propre collection étant incomplète, je n'en ai entendu parler que dans le courrier des lecteurs, mais de toute façon il s'agit préçisément de la période d'âge d'or de cette série dont je parlais plus haut, avec les couvertures peintes de Kent Williams ( 'Tell me dark' ) les scénarios sombres et au couteau de Jamie Delano et une apparition de Sean Philipps ( 'Sleeper', 'Criminal' ) à ses débuts et au sommet de son art . Loin de moi l'idée de vous influencer cependant, si ce n'est qu'il vaut assurément le détour.
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