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images qui bougent
2 octobre 2008

hier- avant- hier

nuit_americaine 'Le réalisateur Ferrand ( François Truffaut ) tourne un film sentimental Je vous présente Paméla aux studios de la Victorine à Nice. La nuit américaine est également une technique cinématographique pour tourner de jour des scènes censées se dérouler la nuit.' (sources : Wikipédia ) C'est un peu bizarre, mais en ce qui concerne la fameuse mise en abîme du 'film dans le film' ( voir à ce propos également le film avec Meryl Streep et Jeremy Irons 'The french lieutenant' woman ' ), mes premiers souvenirs remontent au 'Vanya sur la 42e rue' de Louis Malle qui m'avait laissé une plus forte forte impresion que 'La nuit américaine', que j'ai en tout cas redécouvert avec grand plaisir, et parce qu'il est aussi incontournable en tant que référence. Truffaut s'en donne à coeur joie quand à dévoiler les rouages et les artifices qui constituent les quelques moments de bonheur magique dont nous spectateurs sommes si avides, tout y passe: l'actrice alcolisée sur le plateau, le chat qui a peur de la caméra ainsi que tout le répertoire de retournements catastrophiques des chassés-croisés sentimentaux sur le plateau. Loin d'accumuler les clichés -en fait je parle de Truffaut,je disais ça pour rire... excusez-moi je sais pas ce qui m'arrive- 'La nuit américaine' est un tour de force scénaristique humble et aussi déconcertant, car le film se construit sur un patchwork de moments isolés- sur le plateau, autour du plateau- apparemment anodins mais en réalité scénarisés; en fait je reprendrais assez encore une fois l'exemple du 'Jacques le fataliste ' de Rousseau, roman considéré comme précurseur de la modernité, le premier en rupture avec les traditions narratives de l'époque, ou l'auteur n'est pas esclave de son sujet et de son histoire mais ouvertement le chef d'orchestre qui parle de ce qu'il a envie de parler, écrit à une époque ou il fallait certainement arrêter de rêver pour réfléchir un instant deux minutes. Truffaut opère le même genre de renversement, par l'irruption de parenthèses affirmées -quand il reçoit ses livres et nous fait écouter par-dessus la dernière version musique du générique AB244- qui démystifient le contexte narratif pour en faire valoir ses sources, de même il réserve les plans compliqués -images plus composées, démonstrations de mise en scène qu'on attendrait plus naturellement pour des scènes du film en train de se tourner - aux moments de la vie de tous les jours dits moins importants, ou de nous montrer aussi que parfois les ébauches -rushs -sont parfois plus intéressantes ou plus vivantes que les plans définitifs, conventionnels, c'est en cela que le film se révèle d'ailleurs un hommage au cinéma et à la profession aussi bien qu'un manifeste de la Nouvelle-Vague, puisque Ferrand le réalisateur est bien conscient qu'il n'y aura plus de films comme il est en train d'en tourner, qui devra céder la place à un cinéma plus proche des gens, je pense notamment à la scène de la bougie très 'Autant en emporte le vent' et qui pourrait s'avérer le fond de la pensée de Truffaut en ce qui concerne le cinéma de certains studios et une certaine aristocratie. Wild_at_heart 'Sailor (Nicolas Cage) et Lula (Laura Dern) s'aiment d'un amour fou, total, absolu. Mais ils doivent échapper à la mère de la jeune femme qui s'oppose à cette liaison. Sur leur route, ils vont croiser d'étranges personnages, tapis dans l'ombre et menaçants : un ange noir (Willem Dafoe) et sa maitresse (Isabella Rossellini), un voyou excentrique, un tueur psychopate et leurs complices... Par un enchaînement d'effets meutriers, sensuels et terrifiants s'ouvrent les portes d'un univers noir et hypnotique porteur d'effroyables secrets. Source : la jaquette du film. A noter la bande son d'une grande qualité. Et la performance de Harry Dean Stanton dans le rôle du détective désabusé.' ( sources: Wikipédia -qui disent vraiment n'importe quoi des fois ) Si vous essayez d'arrêter de fumer ce film va être assez rude pour vous car ils arrêtent pas de s'allumer des clopes toutes les deux minutes, rassurez-vous ça n'a aucune incidence sur l'histoire même pas à un niveau symbolique. Tiens , il y a une image de 'Inland Empire', nouvelle collaboration entre Laura Dern et David Lynch, que j'aime bien alors je vais la remettre. inland_empire_09 Avec ce film, on est dans l'univers du polar résolument glauque mais également dans le kitsch le plus absolu ouvertement vénéré, dans le 'road-movie' comme jamais on ne l'avait vu, littéralement aux portes de l'enfer mais également sur le chemin du merveilleux. 'Wild at heart' semble en droite continuité de 'Blue velvet', premier film de David Lynch plus 'urbain', moins onirique que son tout premier 'Eraserhead', avec une nouvelle galerie de personnages tous complètement déjantés de A à Z, et Lynch y présente une science du montage proprement incroyable,affirmant ce qui deviendra sa marque de fabrique, en employant fort pertinemment ce grand extra-terrestre qu'est la subjectivité au cinéma -ce qu'on pourrait appeller l'affect d'une scène - amorcée par la sensualité ,avec les scènes de clopes, mais aussi dans les flash-backs ainsi que dans les scènes qui se déroulent en parallèle ( le fameux 'meanwhile' -'pendant ce temps'- des pulps et des comics ) qui contribuent à donner ce climat particulièrement inquiétant au récit et sur l'issue du destin de nos deux personnages. 'Wild at heart' est aussi la première collaboration de Lynch avec l'écrivain de polar Barry Gifford dont c'est l'adaptation du roman éponyme; ils retravailleront à nouveau ensemble pour l'écriture du scénario de 'Lost Highway', considéré par beaucoup comme LE film du XXIe siècle. lh_def
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Commentaires
G
non le cinéma d'Olivier n'est pas mort!<br /> Voir les derniers billets mais c'est désormais Indiana Jones qui assurera les critiques!<br /> Pr ma part, je continuerai de sévir ds la blogosphère mais en simple commentateur sous le nom de Gunter.
E
Salut! Mon blog va fermer définitivement mais ej tenais à te remercier pour tes passages et commentaires.<br /> Bonne continuation
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