Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
images qui bougent
5 octobre 2008

Sauve qui peut

Requiem_for_a_dream_poster 'Harry Goldfarb, sa petite amie Marianne, et son meilleur ami Tyrone rêvent d’un monde meilleur et d’une vie plus facile. Ils passent leurs journées à se droguer, pour être en parfaite lévitation, là où ils se sentent invulnérables et tout simplement heureux. Mais les paradis artificiels ont un prix, alors Harry met en gage la télévision de sa mère, Sara Goldfarb, accro à son programme de télévision préféré. Sara, quant à elle, rêve de passer un jour à la télévision ; c'est alors qu'elle décide de commencer un régime draconien à coups de privations extrêmes et de pilules amaigrissantes, afin de rentrer dans une ancienne robe quand le grand jour sera venu... On assiste alors à la chute de ces quatre personnages. Une inquiétante et oppressante descente aux enfers où la fin justifie les moyens pour parvenir à se procurer sa dose. L’harmonie dans laquelle les drogues propulsent les personnages est comme un château de cartes, fragile, prêt à s’écrouler pour les engouffrer dans une spirale infernale sans échappatoire… Chacune des fins possibles à une dépendance à la drogue y sera représentée, dans sa forme la plus destructrice et la plus pitoyable qui soit. On assistera à la spirale infernale dans laquelle sera entraînée Sara Goldfarb par son programme télévisé favori, et Harry, Marion, et Tyrone pour avoir leur dose.' ( sources : Wikipédia ) Avec tout ça, j'ai pas eu le temps de faire tout ce que j'avais envie de faire. Eh oui, 'Requiem for a dream', il fallait que j'en parle. Après avoir assis tout le monde avec son premier film 'Pi', le miracle se produit à nouveau: la collaboration entre Aronofsky, estampillé petit génie qui monte, et Selby Jr, un des maîtres incontestés du roman noir, on parle souvent de 'Last exit to Brooklyn' car c'est son roman le plus connu, mais je vous conseille d'aller voir des romans comme 'La geôle' et 'Le démon '. Le film que tout une génération de cinéphiles attendaient, et que celui-ci ne déçût en rien leurs attentes puisque les qualités de l'un et de l'autre auteur se retrouvent bel et bien à l'ecran. ' Requiem for a dream' est un film sans issue. Les personnages de Selby ne sont pas réputés pour leur grandeur d'âme, ou si c'est le cas ( le personnage de la mère ici ), ça ne suffira pas, aussi ils seront chacun victimes de leurs rêves, chacun ayant égoistement son petit idéal personnel qu'ils privilégieront au dépit de la réalité,et qui va les emmener droit dans le mur. Aronofsky souligne le tout avec des images superbes de bout en bout ( Jennifer Conelly dans un couloir notamment, filmée en steady-cam, là on partage la detresse du personnage minute par minute,et jamais cinéaste , à mon sens, n'a signifié l'abîme aussi bien ) que ce soit des plans très composés, des couleurs magnifiques, tout à l'image est somptueux, et il n'y a que les personnages qui ne s'en rendent pas compte,empêtrés qu'ils sont dans leurs ambitions - saluons d'ailleurs ici les performances météoriques de Jared Leto et Jennifer Connely qui incarnent admirablement ce genre de couple idéal, mignon comme tout, qui ne dure pas. sisterthn3n2u Dans le même esprit, le remake de 'Sisters' par Douglas Buck a constitué une claque visuelle assez impressionnante. Je n'ai pas vu l'original de Brian de Palma mais j'ai trouvé les interprètes très bien choisis et le climat général assez intéressant ( ce qui fait de Buck, mais ça reste mon opinion, un réalisateur à suivre, je n'ai pas vu malheureusement les films qui l'ont révélé au grand public ,'The family portraits ' ) alors je pense qu'on va me pardonner ou être un peu condescendant avec moi, mais bon,j'ai pas mal et je vous le recommande quand même. 9782080686046 J'attire egalement l'attention sur le dernier roman de Selby Jr 'The waiting period' , fidèle à lui-même dans la ligne artistique qu'il s'est fixé même si l'on dit que ce n'est pas son meilleur: les pensées au jour le jour de quelqu'un qui a décidé de mettre fin à ses jours. C'est un peu une forme de sacrifice que de nous raconter tout ça, ça rapelle un peu la phrase de Cioran : ' Ceux qui pensent qu'ils ont raté leur vie feraient mieux de réféchir à bien réussir leur mort' ou ce que j'avais pu dire moi-même à propos d'Artaud, qu'il avait mis tellement d'energie à essayer de fixer sa pensée, déterminer sa souffrance que c'est presque une force pour nous qui le lisons au lieu d'être un fardeau, que lui n'a malheureusement pas réussi à renverser.Ici l'accumulation surchargée de la volonté du personnage de mourir ou de la recherche des moyens pour le faire suffirait déjà en soi à encourager ,à trouver des réponses ou un espoir.
Publicité
Publicité
Commentaires
L
Une impression bien nourrie avec ce film, une certaine torpeur, sentiment d'être fixé devant l'écran et de subir. La musique aide aussi beaucoup, les images qu'une Amérique assez terrorisante avec cette ville, ces jeux télés. Sale ambiance, dur à revoir!
images qui bougent
Publicité
Archives
Publicité