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images qui bougent
27 octobre 2008

Retour de LUFF ( 5 )

Leftear En ouverture du festival, L'EXCELLENT film d'Andrew Wholley, 'Left ear'. 'Quand Boré migre en Australie avec sa mère polonaise autoritaire, il pense qu'il vient au paradis. Au lieu de cela il trouve un monde de confusion. Quand une femme, Kym, lui expose son oreille gauche, Boré le prend comme un signe secret. Armé de sa caméra, il prend un mauvais virage dans le monde de Kym. Son obsession le conduit vers la ligne séparant la folie de la normalité. Une fois que cette ligne est traversée, tout est possible. L'amour devient la passion et la passion le délie de n'importe quel crime.' ( sources :indielisboa.com ) 'Sous ses allures de gentille comédie dramatique, Left Ear cache de bien sombres secrets, enfouis au fond de l’esprit perturbé de Boré, obsédé sexuel, mythomane et inadapté social. L’occasion pour les auteurs, Mackiewicz (interprète de Boré et scénariste) et Wholley (réalisateur) de porter un regard perturbant sur la solitude et l’aliénation. Avec un budget minuscule, le duo aborde son sujet selon trois points de vue: le monde de Boré, le monde regardant Boré et Boré regardant le monde. Trois perspectives qui s'entrechoquent avec fracas dans une seule et même tête, celle de Boré.' ( sources :programme LUFF ) Van_Gogh On ne peut que saluer les auteurs qui réussissent un tour de force narratif vertigineux au service d'une réflexion pertinente et pleine de compassion sur le statut de l'amour à notre époque - mine de rien - en partant de l'allégorie de l'oreille gauche faisant référence au sacrifice de Van Gogh pour une prostituée, dont il est également question en ouverture du très beau film de Julian Schnabel sur Jean-Michel Basquiat. 1090663009_large_image_171_basquiat_julian_schnabel_1996_lg C’est avec un second degré à toute épreuve que les deux auteurs avancent masqués, une farce déclinée le plus sérieusement du monde et actualisée avec une maitrise impressionnante de presque tous les schémas narratifs de la modernité , si ce n’est que ce n’est pas une farce. On sort du film littéralement purgé, et ragaillardi en ce qui concerne le sort de l’espèce humaine, il y a peut-être encore un espoir. Je souhaite très sincèrement le meilleur à ce film en terme de diffusion, genre sur ARTE, vite, car ce film gagne vraiment à être vu. En prenant l’exemple de la relation fusionnelle et destructrice qui unit cet homme à sa poupée gonflable (-tiens oui encore une fois depuis ‘Le baron contre les démons’, bon bref… c’est un amour impossible, hein, d’accord ? ) un peu comme d’autres films ( ‘Tideland’ le premier qui me vient ) prônent l’actualisation du fantasme, ou disons le refuge dans l’imaginaire et la fiction, comme seule alternative face à la folie et à la mort ( dans le sens de se rattacher à quelque chose qui nous est personnel et inaliénable : NOTRE idéal ), ‘Left ear’ va chercher les vestiges de l’humain derrière l’abject, le récit passe pour ce faire par la parodie aussi bien que par la poésie la plus inattendue ou l’expérimental; dans sa quête apparemment pathétique, le héros en remontre certainement à plus d’un au passage. Leftear
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