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images qui bougent
14 avril 2009

Beau fixe

lgfp1206_snoopy_is_joe_cool_charles_schulzs_peanuts_poster Bon je n’ai pu m’empêcher d’être surpris à propos de ce que j’ai pu lire à gauche et à droite sur ‘Gran torino’ de Clint Eastwood, bien que moi aussi j’aurais aimé être surpris ( par le film ) et je comprends leur déception. On ne peut pas reprocher à Clint de faire du Clint, surtout à son âge il va plus changer. C’est ce même personnage qui j’en suis sûr a certainement comblé certains après-midi ou week-end VHS il fût un temps, le même roublard irrascible capable de finalement lâcher ses convictions pour un bon plat de canard laqué, en fait Eastwood c’est toute une éducation.Une fois ce deuil accompli, on trouve encore le moyen d’ajouter que ‘ il n’a jamais été un grand réal’ ...oui mais à part ça ça crève les yeux qu’il a toujours été capable de chier des blockbusters à la seconde, alors ? On peut lui reprocher ses choix artistiques ( un traitement un peu retenu sur ‘Bird’quand même, s’il y en a que ça intéresse je ne saurais trop leur recommander la nouvelle de Julio Cortazar ‘Un homme à l’affût’ dans la collection des livres de poche à 2 ros, tirée de son recueil ‘Les armes secrètes’, pour le reste je ne suis pas un spécialiste de sa filmo j’ai aussi bien raté ‘Million dollar baby’ que son dyptique sur la bataille d’Iwo Jima ) ainsi qu’une idéologie qui vieillit aussi mal que Charlton Heston, mais sur ce point je vous rassure, c’est pareil chez nous, et même qu’on les comprend encore... gt_2_def Après ça ‘Casualties Of War’ de Brian DePalma que j’avais raté en son temps et aussi depuis, et ou je retrouve un de mes réalisateurs préférés en très bonne forme, tout en sobriété pour un film qui s’ouvre et se termine au présent et dont le récit est un long flash-back, et ou le réalisateur y va de ses portraits de GI’s en terrain conquis. Sean Penn est une révélation, complètement dans son personnage bien crade jusqu’à la moelle et tellement dans son bon droit- en voilà un de ces acteurs que j’ai rarement vu se répéter. Le contexte permet autant d’alterner des moments burlesques ( comment Penn sauve la vie de J.Fox ) qui viennent tout à fait justifier le glauque qui suivra : le Vietnam, la guerre est le lieu ou l’on peut péter les plombs en toute impunité, et si il commence à y avoir une demande à ce niveau de la part du public, De Palma indique clairement que contrairement aux autres réals, lui n’y souscrit pas. Il s’attache au contraire à décortiquer gentiment les mécanismes de l’effet de groupe face à l’autorité, face à un bouc émissaire tout trouvé, dans la lignée vraiment de ce que Jean-Pierre Mocky a pu faire avec ‘A mort l’arbitre’. cow C’est par le plus grand des hasards que j’ai découvert une pièce-‘Anéantis’- d’un auteur contemporain que je ne connaissais pas : Sarah Kane, d’origine anglaise et qui nous aura quittés sans avoir pu voir l’an 2000 en mettant elle-même fin à ses jours, laissant derrière elle une œuvre intègre et fulgurante. Après sa mort les critiques ont par ailleurs admis qu’ils l’avaient peut-être ‘mésestimée’. Je n’ai lu qu’une pièce , c’est donc bien peu pour se faire un avis, mais cela a suffi à m’impressionner pour longtemps, voici une écriture dans la plus droite des continuités du ‘théâtre de la cruauté’ d’Antonin Artaud, très minimale dans ses éléments de mise en scène pour une reconstitution forte des figures et du climat de la guerre, qui n'est pas sans rappeller Arrabal non plus, le grotesque en moins. On avait fait le rapprochement avec le conflit en Bosnie qui faisait rage à l’époque, mais Sarah Kane va plus loin, elle ne montre pas une guerre mais TOUTES les guerres et nous rappelle ce qui se cache bien souvent derrière certaines victoires. Blasted Le grand retour d’Alex Proyas avec ‘Predictions’ -paraît que j’ai bien fait de rater ‘I robot’- plus qu’honorable, pas du tout moralisateur ni forcément de bon ton.Je ne sais pas non plus pourquoi Nicolas Cage fait pitié à tout le monde, le scénario justifie assez son jeu, et notamment dans la relation avec son fils, et le petit plan sur la Converse aux lacets attachés est là pour nous rappeller que dans une autre vie, Cage était le psychopathe Castor Troy ; je le trouve assez bon dans ce rôle d’anti-héros humain trop humain -j’ai adoré la scène en voiture lorsqu’ils vont dans le bungalow de la mère du personnage principal féminin, du point de vue des relations et des échanges entre les personnages j’ai vraiment beaucoup aimé. Ce qui m’a gêné le plus c’est une logique de ton très X-Files pour les moments fantastiques : ambiance bleutée, gravures de mode comme extra-terrestres énigmatiques, à part ça ça va. Les effets spéciaux impressionnants c’est sûr, pour une histoire très bien racontée somme toute. Quoi qu’on en dise, et vous m’en voyez le plus surpris, je n’ai pas vu beaucoup mieux cependant que le ‘Phénomènes’ de M. Night Shyamalan, m’est avis tout de même que Mr Proyas n’en est qu’à l’échauffement, ce qui nous promet de futurs grands moments. 018117_KG5SWY Et enfin ‘Duplicity’, un peu dans la continuité de la série ‘Ocean’111213’ au premier abord et un petit côté ‘Les aventures de la fin de l’episode’( de Lewis Trondheim et Franck Le Gall, collection 'Pattes d emouches' de l'Association ) en ce qui concerne les personnages, mais assez agréable en règle général. Tony Gilroy est quelqu’un à qui je n’avais pas du tout fait attention, bien que j’eus pas mal apprécié ‘L’associé du diable’ dont il a écrit le scénario. ‘Duplicity’ surfe avec pas mal des conventions du genre des films d’arnaque, j’adore Clive Owen ( à chaques fois que je le vois j’ai l’impression de voir vraiment le double de Paul Auster, et j’attends impatiemment qu’il joue un jour dans une adaptations des romans de celui-ci, genre ‘City of glass’ ) et j’ai rien contre Julia Roberts ( c’est étrange comment après toutes ces années je n’avais pas remarqué sa très belle bouche ) et le film repose en partie sur leur interaction…je n’ai pas dit performance parce que à voir le film on peut se faire une idée des répétitions, mais ils jouent assez bien de ce côté mise en abîme également. Quelques petites lacunes de scénario dans les dernières minutes ( comment Owen rejoint Julia à l’aéroport ) un joyeux retournement final ( l’arroseur arrosé -mais non…) mais une chouette vartiation et un chouette mot de la fin sur le sujet ( 'j'ai du mal à respirer ' ) tout de même . En fait ce qui m'avait surpris c'était dans la bande-annonce le ralenti avec les deux pdg concurrents,... Duplicity_film
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Commentaires
S
oui, de la part de Proyas on pouvait bel et bien attendre autre chose qu'un happy end, je ne l'ai pas trouvé si pessimiste cependant, le final me fait penser à cette phrase -je crois que c'est biblique -: ' qu'un seul être humain est le coeur pur et le monde est sauvé', et il me semble que c'est l'essentiel du message : c'est un appel à la conscientisation, à l'écoute.
E
concernant prédictions, je dois avouer que cela faisait un bout de tps que je n'avais pas vu un grand film de SF au cinéma: un film aux antipodes des grosses productions actuelles et vraiment très noir.
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