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images qui bougent
24 août 2009

'Things to do in Denver when you're dead' de Gary Fleder

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Jimmy le Saint ( Andy Garcia ) s'est rangé du bussiness. D'accord ses nouvelles affaires ne vont pas au mieux mais ça va, il rencontre même une jolie nénette dans un bar qu'il aurait comme qui dirait cherché toute sa vie. Quand son ancien employeur, ' le manipulateur' ( 'The Man With A Plan' - Christopher Walken) le recontacte c'est pour lui confier un coup bien payé et pas trop contraignant, si on évite de regarder vraimend le bien-fondé de la chose évidemment, mais Jimmy réalise qu'il n'a pas vraiment le choix car son ancien employeur est en réalité l'un de ses principaux actionnaires indirect, et qu'il lui doit donc de l'argent. Jimmy a carte blanche et monte une petite équipe composée de tous ses anciens acolytes ( Christopher Lloyd, Treat Williams,William Forsythe, Bill Nunn ) mais l'affaire foire tout de même dans les grandes lignes et Jimmy doit rendre des comptes au Manipulateur. Celui-ci décide de passer l'éponge en ce qui concerne Jimmy, car il le respecte, ce qui n'est pas le cas de ses co-équipiers, sur lesquels il lance un contrat.

Sorti en salles en 1995 on pourrait croire que 'Dernières heures à Denver' est un énième film de gangsters dans le sillage de la vague initiée par Quentin Tarantino au début des années 90; en ce sens le film de Gary Fleder partage quelques similitarités avec un film comme 'True Romance' ( 1993 ) de Tony Scott ou encore ' Kiss of death' ( 1995 également) de Barbet Schroeder, à savoir une belle brochette de comédiens dans des rôles un poil caricaturaux ( c'est un peu le cas ici pour Steve Buscemi et Christopher Walkern, beaucoup moins pour Christopher Lloyd ) mais la comparaison s'arrête là. Je suis d'ailleurs resté volontairement évasif en ce qui concerne les tenants et les aboutissants de certains axes principaux du récit, tout ça pour ne pas vous spollier l'approche plutôt originale du réalisateur quand au registre de son récit, la séquence d'intro en surprendra certainement plus d'un mais n'en reste pas pour autant un des éléments principaux de l'histoire. Fleder construit davantage la structure de celle-ci en résonnances indirectes, à travers les engagements multiples de ses personnages et c'est très franchement assez réussi, même si le film reste à mon goût un poil trop centré sur la figure d'Andy Garcia - lui-même un poil trop confiné dans le rôle de l'eau qui dort, et malgré un narrateur extèrieur à l'histoire un poil trop didactique, répétant ou expliquant trop par moments beaucoup d'éléments qui se suffisent pourtant très bien à eux-mêmes ( : les liens entre Jimmy et ses potes, le final )...Mis à part ces quelques éléments qui ne vous choqueront peut-être pas après tout, vous pouvez sortir le transat et le shaker, vous vous surprendrez même probablement à faire des petits bruits avec la paille de votre cocktail : la direction, la photographie et le montage du film de Fleder est un bonheur  de tous les instants.

Le réalisateur fût même un moment pressenti pour réaliser ' Torso' d'après le comics de Brian Michael Bendis du temps ou celui-ci n'était pas encore le scénariste ultra-côté de Marvel, projet qui depuis aurait été confié à David Fincher, qui lui, n'a jamais vraiment confirmé. Dommage, 'Torso' qui raconte la dernière enquête d'Elliot Ness face au soit-disant 'premier' serial-killer des Etats-Unis clotûrerait joliment un tryptique entamé avec 'Seven' et 'Zodiac'. Quand au présent film en lui-même, ne le prenez pas trop à la légère , car il va vous faire le coup de la mort.

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