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images qui bougent
12 septembre 2010

papa don't preach, 'Taking-off' de Milos Forman

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Il paraît que François Truffaut et ses potes de la Nouvelle Vague étaient prêts à traverser le pays pour voir un film. Si vos premiers émois cinématographiques sont liés au cinéma de Scorcese et de Coppola, Milos Forman n'est sûrement pas très loin derrière. On a longtemps cru perdus les négatifs de son premier film de sa période américaine, 'Taking off', mais voilà le film ressort dans quelques salles ( notamment dans un petit cinoche sympa du 5e qui propose également la version restaurée de 'L'étranger' de Visconti ) avec une copie toute belle toute neuve; pariziens zienziens.

Peut-être pensez-vous être rôdé, vous regardez un peu de télé-réalité, vous avez l'habitude des documentaires ET POURTANT ET POURTANT vous risquez d'en voir encore. A la suite de la fugue de leur fille, la vie bien rangée d'un couple américain change du tout au tout, c'est le début des nuits sans sommeil et des inquiétudes sans nom. Rassurez-vous 'Taking-off' n'est pourtant pas un drame ( enfin si,.... aa laissez-moi finir ) bien que cela reste une analyse sans concession d'un monde en pleine mutation, d'une génération qui laisse sa place à une autre sans s'en rendre tout à fait compte, parce qu'elle ne peut plus être considérée comme modèle...

La mise en scène est d'une virtuosité confondante, confrontant tour à tour les deux univers sans complaisance, mais sans être tout à fait dupe non plus , ce qui donne lieu à des scènes d'anthologies totales, notamment quand les parents aux abois découvrent la 'société des parents dont les enfants ont fugués' (..c'est inracontable, vous m'en voyez désolé , peut-être si vous voyez le film, peut-être vous me remercierez – mais vous vous savez très bien que c'est pas pour ça que je fais ce boulot )..Réalisé quasiment dans des conditions similaires que ce que nous pouvons voir à l'écran et grandement motivé par l'engouement des studios pour les films 'fauchés' depuis le succès de 'Easy rider', 'Taking-off' n'en reste pas moins en quelque sorte l'anticipation d'un film comme 'Le charme discret de la bourgeoisie' de Luis Bunuel, qu'il précède d'un an seulement, mais Forman étant un émule absolu du réalisateur, qu'il finit d'ailleurs par rencontrer en plein tournage de 'Belle de jour', alors eh bien il ne faut s'étonner de rien.

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