2 septembre 2008
La fée Carabine
Rien ne va plus à Belleville. Un assassin sadique dessoude les vieilles dames, les infirmières municipales refilent des amphètes aux vieillards, les tueurs pros ratent leur coup et l'abandonnent à demi-morte sur une péniche, les chiens font des crises d'épilepsie, des coups louches se trament et une fée transforme un flic raciste en fleur à coup de P. 38. Et tout est de sa faute. Sa faute à lui, Benjamin Malaussène, digne frère de famille nombreuse, bouc émissaire professionnel dans l'édition et rapidement suspect idéal aux yeux de tous les flics. Et pour prouver son innocence, il va falloir à Benjamin Malaussène plus que de la chance, il va lui falloir l'aide des commissaires Pastor et van Thian...
( sources : esseclive.com )
Ma seconde incartade dans l'univers de Daniel Pennac, auteur que je connais bien peu et dont j'ai entendu beaucoup de bien.
Savoir que je n'ai pas été déçu n'intéresse personne, ce qui est sûr c'est que c'est un auteur à découvrir et dont on ne parle pas encore assez. Ancien instituteur , la fibre de transmettre et d'enseigner est palpable ( 'Comme un roman ') car mêlée à une foi inoxydable dans le pouvoir des livres. Pour lui les classiques sont à redécouvrir, et avec eux leurs grandes histoires, car , à un moment ou à un autre , tout le monde a besoin qu'on lui raconte une histoire.
Pour ma première expérience de la fiction de Pennac, j'aurais tendance à le cataloguer comme disciple de Marcel Aymé, pour le même amour de la gouaille, mais la comparaison s'arrête là, j'ai vraiment été passionné par la trame de l'histoire et la façon de la raconter. Pennac ne tombe dans aucun stéréotype tout en se confrontant aux codes du récit policier, et s'en démarque pour finir avec une élégance toute littéraire : face à une situation de plus en plus inextricable, les personnages principaux n'ont d'autres solutions que de finalement faire valoir leur propre duplicité, leur face cachée, que l'on pressentait sans pouvoir deviner et que Pennac amène avec une écriture d'une épaisseur redoutable, le récit y sort lui-même de son cadre pour s'ancrer définitivement dans une réalité concrète. Que voulez-vous, c'est le monde qui veut ça, mais le sait-il vraiment ?
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