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images qui bougent
21 juillet 2009

Retour de NIFFF 09 ( 4 )

Bonjour à tous, Et comme je dis si souvent : envoyez vos dons. Il faut croire qu’il y a certaines thématiques qui sont dans l’air, étaient proposés au NIFFF d’une part dans la compétiton officielle le ‘Barbe bleue’ de Catherine Breillat, une relecture du conte de fée connu de tous, et en projection plein-air ‘La comtesse’ de Julie Delpy, sur la vie et la mort d’Elisabeth Batory, qui accordait au sang de jeunes vierges des vertus de jouvence, coiffant sur le poteau Gilles De Rais au panthéon des meurtriers célèbres et dégoûtants, puisque totalisant un nombre de victimes un poil supérieur. B_affiche_145the_countess_web Je vais faire court, pour ma part, ‘ Barbe bleue’ est le film qui aura fait autorité durant ce festival - n’ayant pas vu ‘Antichrist’- pour la sobriété et l’efficacité de son approche tout simplement. Je ne me moque pas des amateurs d’effets spéciaux ni rien, j’en fais partie, mais nombre de spectateurs n’auront pas trouvé forcément leur compte avec le film de Catherine Breillat en termes de sensations ( comprenez ici ce que vous voudrez ), il m’a semblé à moi pourtant que c’était le film le plus efficace, parlant simplement de choses graves et s’adressant par là au plus grand nombre. Malheureusement, la sobriété de l’ensemble, des décors avec peu de personnages, un rythme relativement posé auront lassés, ou auront étés interprétés comme du chipota auteuriste. Le film n’est pas seulement une adaptation littérale puisque l’histoire nous est racontée par deux petites filles dans un grenier, et ponctuées de leurs commentaires. Approche au demeurant classique, voire peut-être attendue, mais savamment posée et encore une fois , très efficace, car cela permet au spectateur de saisir la totalité des enjeux, et en s’extériorisant par les retours au présent, de les rendre encore plus concrets, de les retransposer. La photographie est très chouette, le côté un peu cheap ne m’a pas du tout gêné, je pense à la scène de selection des épouses, ou l’on a comme ça très peu de personnages en costumes en plein décor naturel, qui donnait un côté non pas intemporel mais assez ‘privé’, et ça tombait bien c’est exactement ce dont on nous parle, les arrangements dans les coins. A part ceci qui pourrait être perçu comme une petite extrencité, la réalisatrice focalise son récit sur les comédiens, tous très biens, et ce qu’ils disent. Encore une fois, je n’ai pour ma part aucun problême avec les films un peu écrits. Barbe_bleue_Popup1 A côté ‘ La comtesse’ de Julie Delpy, première réalisation de la comédienne, passe pour un peu plus fastueux puisqu’on dénote ici et là quelques effets spéciaux, dans les effets de rajeunissement, mais de peu. L’approche est assez similaire de Catherine Breillat dans l’emploi des costumes, des décors naturels ainsi que de la scénographie, mais sinon on dénotera une démarche toute aussi 'contemplative', on a par exemple droit à une très très belle scène de menuet, insistant sur la sensualité des regards et des gestes dans un cadre par définition plus solennel, enfin c’est ce qu’on dit. Je n’ai pû m’empêcher de penser – dans les deux cas - au film ‘ Ne touchez pas à la hâche’, superbe, en ce qui concerne la touche réalistico-historique car assurément dans ce domaine, Jacques Rivette a définitivement brûlé la route cette année. Le récit de Julie Delpy gère un tout petit peu plus de paramètres que celui de Catherine Breillat, et l’anonymat de ces massacres organisés en pâtît un peu. Toutefois on est jamais dans la débauche ni dans la complaisance, bien qu’avec certains éléments à peine suggérés ( une ancêtre de ‘la vierge de Nuremberg’ ) on pourrait penser que Delpy aurait encore à dire dans cette voie. Ce qui m’a le plus gêné est en fait le point le plus important, à savoir le drame de l’héroine, la descente progressive dans la folie que j’ai trouvé trop segmentée, et qui s’embourbait peut-être à un moment donné, trop proche du ‘Dracula’ de Coppola. Mais cette segmentation est plus que justifiée pour que l’on comprenne les tenants et les aboutissants de la lecture du mythe que propose la réalisatrice : d’une part la détresse du personnage, et de l’autre son entourage. 19062207_w434_h_q80
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