Sunshine

En 2051 notre astre solaire vit ses derniers instants ,ayant déjà contraint notre planète à une regression du type de l'ère glaciaire.
Une équipe d'astonautes est alors envoyée dans l'espace à bord d'un vaisseau à l'epreuve des radiations solaires, Icarus II, afin de d'envoyer à l'intérieur de l'étoile mourante une bombe thermo-nucléaire censée produire une réation en chaîne susceptible de le ranimer.Presque arrivés, notre équipe découvre contre toute attente la prèsence du précédent vaisseau envoyé, il y a quelques années pour les mêmes raisons, et dont on était resté sans nouvelles...

L'avant- dernier film de Danny Boyle s'avère une véritable réussite, parsemé d'ambiances visuelles et sonores somptueuses ,une des plus belles matérialisations à l'écran de l'esprit science-fiction ( si vous voulez quelques détails à ce sujet , en tout cas en ce qui concerne le travail de modélisation autour du vaisseau , je vous conseille d'aller voir sur le site pixelcreation.fr ) bien que l'on puisse penser également au remake de ' Solaris' à la facture visuelle impeccable mais dont la relecture au niveau traitement du récit désacralisait quelque peu l'original ( certains ont même crié au foutage de gueule ) y enlevant toute poésie.
De fait on aurait tendance à voir dans 'Sunshine' un condensé de tout ce qui manque au film de Sodenbergh, comme par exemple la contemplation presque addictive de la planète qui aurait rendu tangible son aspect merveilleux par la suite.
L'approche du récit par Boyle reste sincèrement humain et place le spectateur comme faisant partie lui aussi de l'équipage, vivant de près les conflits internes, et pour finir confronté à la même menace sans avoir ,comme eux, la moindre explication- le traitement visuel permet bien d'échafauder une ou deux théories mais rien ne nous est vraiment confirmé.
Finalement les personnages de 'Sunshine', comme ceux de 'Solaris' sont tous exaucés, et cela, dans l'extrême finalité de leurs vies, miroir ultime d'eux-mêmes :le personnage de Cillian Murphy par exemple est tout aussi fasciné par le spectacle de la lumière stellaire que son collègue psychologue qui se laissera finalement consummer par elle, ou encore la scientifique tenant la dernière pousse végétale qui a echappée à la destruction générale,... et ainsi de suite pour chacun des membres de l'équipage donnant au final une reflexion sur le sacrifice qui laisse à l'esprit non pas une sensation tragique de gaspillage mais bien au contraire d'une pleine réalisation, d'une mort qui serait la logique conclusion d'un parcours de vie.