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images qui bougent
1 septembre 2008

Hell

jigoku Une nuit, un étudiant et son ami renversent un homme par accident. Prenant la fuite, ils laissent leur victime agoniser au bord de la route. Dès lors, poursuivis par des spectres diaboliques, leur existence va prendre une tournure dramatique. Un périple qui s’acheminera en une visite renversante des Enfers. ( source :NIFFF ) Dans le cadre de la rétrospective consacrée à Nobuo Nakagawa au NIFFF de cette année, j'ai enfin pu découvrir ce film dont j'avais entendu qu'il était culte, et ce pour des bonnes raisons. Tout de suite, je vous affirme que les réactions autour du film restent assez tranchées, mais ça ne doit pas vous influencer. Pour ma part je l'ai trouvé sublime et vertigineux, tant le sujet et son traitement sont inhabituels, et s'accordent à merveille. jigokucd7 Tout d'abord le film sidère par sa facture picturale, de par son sujet sur l'en-deça, aussi des quelques visions que l'on croise parfois ( et pas longtemps ) dans d'autres films basés sur des épopées fameuses ( et encore ) le film en fait sa substantifique moelle: c'est donc une succession de tableaux tous plus incroyables les uns que les autres ,( par l'emploi d'une dominante bichromie rouge et vert comme on l'ose rarement au cinéma ), et porteurs d'une densité tragique absolument unique.Il y a une dimension éminement théâtrale dans 'Hell' ,et pour cause: tout le monde y est condamné et en prend conscience, et c'est ça qui est juste ahurissant. Je connais peu de films s'affirmant ouvertement comme sans issues ( le seul qui me vient à l'esprit étant 'Requiem for a dream' de Darren Arronofsky ) mais c'est bel et bien le cas ici, et la seule qui se propose serait à tirer de la chorégraphie et de la manifestation de la souffrance.On hurle en effet beaucoup par là-bas mais c'est tout ce qui reste. Le cri, manifestation ultime face à l'inommable, c'est au moins une façon d'être vivant. A ce titre 'Hell' porte à la fois la somme de la tradition scènique japonaise issue du passé, aussi bien que les germes de la révolte steam-punk à venir, et le cinéma de quelqu'un comme Shinya Tsukamoto par exemple. jigoku4zo4 NEANMOINS j'en profite pour attirer l'attention sur un autre de mes films préférés par un autre de mes réalisateurs préférés, Guy Maddin,-et ce ,sans autre raison qu'une similarité picturale, d'accord, mais quand-même assez fortuite - également révélé à mes petits yeux encore par Mad Movies ,et défini comme 'un David Lynch' bloqué dans sa période 'Eraserhead'; image donc porteuse d'expectatives les plus folles.En effet Maddin poursuit envers et contre-tout, dans l'intérêt général comme dans l'ignorance une oeuvre cinématographique assez atypique, qui à ses débuts empruntait beaucoup à l'esthétique des films des années 30, sans rester pourtant dans 'la satisfaction anachronique', je pense tout particulièrement à '..and cowards band the knees' ou c'était le montage qui était lui, on ne peut plus moderne.'Careful' est le premier film que j'ai pu voir de lui, et le premier également ou il fait emploi de la couleur.Je vous laisse avec cet article tiré de 'L'encyclopédie canadienne' (http://www.thecanadianencyclopedia.com ) : 5_affiche 'Tout comme dans les autres longs métrages de Maddin, on ne peut qu'admirer dans Careful la reconstruction soigneuse d'un genre cinématographique ancien. Même si le film évoque l'univers kitsch des opérettes des premiers films parlants et rappelle les illustrations des livres de contes pour enfants, le thème principal de l'inceste et du désir sexuel n'est jamais traité avec frivolité. Careful présente un monde où la vie est fragile et où chaque habitant vit en permanence dans la peur d'une avalanche et est constamment confronté aux dangers des pentes glacées. Les habitants de Tolzbad se font sans cesse répéter d'être prudents. Ils doivent continuellement se retenir et se taire, car le plus petit geste ou le plus petit mot peut rompre l'équilibre de la neige et de la glace omniprésentes. Careful explore la tension créée entre la bienséance exigée des habitants de Tolzbad et les passions et les frustrations qui pousseront presque tous les personnages principaux vers une mort tragique.' careful_redcareful_green careful_bluecareful_yellow
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Commentaires
S
à moins de le commander, j'ai peur que tu ne tombes pas si facilement dessus...en tout cas pour compenser hésite pas si tu trouves les films de Tsukamoto ( 'Tetsuo, the iron-man' ; 'Tokyo fist' que tout le monde définit comme un 'Fight-Club' avant l'heure,'Bullet ballet', 'Gemini', 'Nightmare detective'...il y a aussi 'Vital' qui est sorti il y a peu de temps en France et tu trouveras une critique très intéressante comme d'habitude sur 'Matière focale' ), ça pourras te donner une idée de 'Hell', Tsukamoto va tout aussi loin mais à chaques fois dans un cadre fictionnel bien préçis...<br /> bonne sessions !
E
je ne connais pas ce film, mais vu ta critique, je vais tout faire pr le découvrir!
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