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images qui bougent
4 septembre 2009

Still loving you, 'Re-Animator' de Stuart Gordon

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J’ai largement fait connaître sur ces pages mon aversion ( à mon corps défendant ) pour les films de zombies,  pourtant s’il  y a bien  un film qui m’intrigue depuis que je l’ai entre-aperçu sur les rayons des VHS à louer ( oui tout-petit déjà ) c’est bien le ‘Re-Animator’ de Stuart Gordon. Réalisateur que j’ai pu découvrir avec son récent ‘Stuck’ - que je vous recommande absolument – qui ferme le dernier volet d’une trilogie ‘réaliste’ ( avec dans l’ordre, ‘King of ants’ et ‘Edmond’ ) alors que la ligne directrice de son œuvre serait plus spécifiquement horrifique, le monsieur étant notoirement un admirateur de l’œuvre de H.P Lovercraft. 'Re-Animator’ est  d'ailleurs une adaptation d’une nouvelle de ce dernier.

Le jeune Herbert West ( Jeffrey Combs ) est un étudiant en médecine très doué mais tout de même un peu hautain se dit l’interne Dan Cain ( Bruce Abbott ) alors qu’il ne sait pas encore qu’il vient de rencontrer son futur co-locataire, qui d’ailleurs a tôt fait de transformer la cave laissée à l’abandon depuis des années en laboratoire pour ses recherches. Et quand Flouky le chat ( nom d’emprunt ), décédé peu de temps après l’arrivée de West dans la maison ( y dit que c’est pas lui ) commence à tout saccager, Dan commence à comprendre la teneur de ces dites recherches : West, Herbert, a trouvé la formule qui permet de vaincre la mort…

( pause, bruit du vent dans les branches, fenêtre qui claque brusquement, ciel zébré d'éclairs... )

Je ne sais pas si vous avez ce genre d’intuitions, mais il y a certains films dont on peut se faire une idée dès les premières minutes. Un je-ne-sais-quoi qui vous dit que l’auteur va vous raconter quelque chose et vous le raconter bien. Pour moi le déclic a eu lieu dès la première séquence, pré-générique ,qui nous permet de rencontrer le personnage principal. Voici un personnage campé en deux coups de cuillère à pots et déjà fortement nuancé, et le film tiendra tout du long cette promesse d'exigence, et serait une sorte d'illustration déjantée du fameux proverbe ' le mieux est l' enemi du bien '. West n’est pas un savant fou. Egocentrique peut-être, mégalomaniaque non.  Malheureusement sa formule de ré-animation peut s’avérer nocive si on l’inocule à haute-dose, ce qui l’oblige à expérimenter encore et encore jusqu’à trouver le bon prédicament. L ’expérience d’avec Flouky le chat a pourtant démontrée que quelqu’un de ‘sur-ré-animé’ n’est pas froncièrement des plus affables. Qu’importe, la science avant tout. West demande à Dan de l’aider à pénétrer dans la morgue de l’hôpital et Dan accepte.

Alors pour les estomacs sensibles comme moi, je vous rassure, ça va, c’est très soutenable, les maquillages sont d’ailleurs très réussis . Je me demandais depuis le début ou Gordon voulait en venir avec une telle histoire, et j’ai été surpris, ‘Re- Animator’ est presque une comédie. On est pas tout à fait dans quelque chose comme ‘La mort vous va si bien’ de Robert Zéméckis mais pas loin. Sans spollier davantage, disons tout de même que Gordon alterne magnifiquement le registre humoristique à un certain réalisme de situation ( limite gore , mais pas tant que ça ) qui effectivement l’éloigne d’une audience grand public, mais il s’en faut de très très peu. Je ne pense d’ailleurs pas que cela aie été son objectif, il y a un côté assez roots dans sa mise-en-scène des zombies qui indiquerait que Gordon cautionnerait assez la portée subversive insufflée au genre par Georges Romero. Même si le fond critique n’est pas aussi manifeste que dans le tryptique que j’ai pu évoquer au début - ‘Re-Animator’ étant quasi une ‘œuvre de jeunesse’, on perçoit tout de même un certain aplomb qui dénote un auteur en parfaite possession de son sujet, conscient du cadre ou il s’est inscrit et qui s’y tient. C'est déjà pas mal, ça fait plaisir à voir, et c'est sans doute ce qui vaut au film son statut de classique du genre.

Alors au final, pour être complètement sincère avec vous : j’en redemande, j'ai envie de m'intéresser fortement à la filmographie du bonhomme. Je sais que ‘Re-Animator’ a eu pour sa part droit à deux suites, réalisées par Brian Yuzna ( ‘ Bride of  Re-Animator’ et ‘Beyond Re-Animator’) qui n’ont pas spécialement bonne réputation, mais surtout que Gordon a pour projet de revenir à cette franchise. On trouve quelques photos ici et là de ‘House of Re-Animator’ qui serait toujours en recherches de financements , et bien qu’ au premier abord ça sonne comme une blague de potache - le Président de chez nous en Amérique est mort, surpris, le gouvernement en place cache la nouvelle au grand public et fait appel aux services d’Herbert West , histoire sans doutes de donner le change quelques temps- on a tout de même un petit peu envie d’y croire et de souhaiter très fort que ça se fasse.

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Commentaires
E
enfin je voulais dire 28 jours, et non pas 25...
E
je pense que tu apprécieras 25 jours mais je préfère encore la suite.
S
ouaip...c'est ce que j'ai cru comprendre,ceci dit j'ai bcp apprécié ton article sur le premier 'Re-Animator'...<br /> <br /> pour les films de zombies, effectivement je fais un blocage, je m'étais bien lâché sur un film de Bob Clark, ' Le mort-vivant', que j'avais trouvé génial même si c'était un film de zombies, et ça avait bien fait marrer Patchworkman qui m'avait conseillé le film...<br /> bon des films comme '28 jours plus tard' ou '30 jours de nuit' ça devrait pas me poser trop de problèmes...
E
je te déconseille effectivement les suites données à re-animator: tu peux te contenter du premier. Par contre, j'ignorais que tu n'aimais pas les films de zombies.
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