Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
images qui bougent
8 février 2009

Plus jamais ça...

2288931 ' L'histoire se passe sous la Restauration. Dès leur première rencontre, le général Armand de Montriveau tombe follement amoureux de Antoinette de Navarreins, coquette parisienne et épouse d'un duc de Langeais invisible. Armand de Montriveau est un vieux général Bonapartiste, mais toujours respecté pour son courage et ses exploits, en particulier d'exploration de l'Afrique. Antoinette captivée par ce personnage taciturne, mais qui tranche radicalement de ses compagnons habituels de bal, s'amuse à le séduire mais se refuse à lui, en partie par jeu, en partie par respect d'elle même et de lui-même.' ( sources : nezumi.dumousseau.free.fr ) h_4_ill_888274_hache Cet article a tout d'abord failli s'appeler ' Je kiffe Jeanne Balibar' puis ' Nous Sommes Tous Des Petits Veinards ', car en effet, qu'on l'admette ou non, nous sommes tous très heureux quelque soit notre âge ,mais à une certaine période en particulier, de voir que tous les films pour lesquels on a pas daigné débourser le prix d'une place lors de la sortie en salles combleront un jour un dimanche matin ou un soir tard en pleine semaine à la télé. Alors j'ai des couilles et je le dis nomdedieu, voici un film que j'aurais définitivement souhaité voir plus tôt, plus jeune bien que je n'y eusse sûrement rien compris, bien que j'eusse déjà lu ' Madame Bovary' ou d'autres Zola, ou d'autres Balzac. Quelques fois il faut le voir pour le croire. J'entends déjà d'ici les golibets - ' Sigismund y sniffe de la bergamotte en buvant des madeleines'- non, trois fois non; et d'ailleurs tu as remarqué, en parlant de la mise en scène de Jacques Rivette qui dès l'ouverture, offre des visions de cartes postales de l'île de Majorque dignes de mon enfance, je dis bien 'mon' enfance. Après c'est le festival; retour dans le passé et les intérieurs parisiens, la photo est somptueuse, on en rajoute pas trop sur les costumes et les cochers qui côutent la peau du cul, et pour moi qui ne m'intéresse pas vraiment à la mode, c'est la claque des chromatismes, on me rappelle qu'à chaque nouvelle robe il y a Jeanne Balibar, qu'un rien l'habille. Et qu'elle a, qui plus est, de réelles allures de déesse grecque, ce qui n'est sûrement pas un hasard. K2337_0_galerie Et quel plus beau couple avec le regretté Guillaume, elle est belle et il est beau, on le savait déjà, mais pas autant que Kathy et Leonardo diront certains bien qu'ils ne le devraient pas. ' Ne touchez pas la hache' est encore une autre histoire d'amour qui finit mal pour cause d'incommunicabilité entre les êtres ( tiens tiens prends ça l'incommunicabilité... ), d'un côté l'usage et les conventions et de l'autre les sentiments, d'un côté une femme de l'époque de l'autre un homme de son temps. Et pourtant ils s'aiment. Alors comment en étant fous amoureux l'un de l'autre on peut encore arriver à chier une belle histoire : ' Ne touchez pas la hache' et c'est pour ça que c'est un grand film. Ex-aequo avec 'Ludwig ou le crépuscule des Dieux' de Visconti. NE_TOUCHEZ_PAS_LA_HACHE Le personnage de Guillaume Depardieu est 'un pupille de Bonaparte', de là à y voir une comparaison, je ne sais pas. Un indice pourtant que cette histoire semble déjà maudite à la racine, je disais ils sont beaux tous les deux mais c'est pas une raison, d'un côté une femme de salon qui voit un uniforme et demande ' qui est cet homme ? ' et on lui confirme que c'est un héros, de l'autre le général toquant à la porte le premier soir ' J'aurais Madame de Langeais pour maîtresse'. Incommunicabilité donc, ou orgueil, qui se poursuivra en fait jusqu'à la magnifique scène re-déplacée à l'ouverture, au couvent, en présence de la Mère Supérieure. Seul bémol pour moi, la présence des didascalies, enfin des encarts-textes, que le réalisateur ponctue de ci de là ( tantôt indication de la part d'un narrateur omniscient, comme dans un livre, tantôt purement indiciel ) et à vrai-dire avec lequel il s'amuse plutôt qu'autre chose. Mais vous voulez en savoir plus, alors je vous conseille vivement la référence que j'ai utilisé pour faire le résumé au début car l'article source dégage un autre aspect de ce récit dont je n'ai pas parlé, le rôle du temps et du contre-temps. Si vous n'avez pas encore vu le film, n'en faites rien; les acteurs et la réalisation sont tous au diapason pour nous offrir ce portrait magnifique de deux héros définitivement tragiques, comme la vie en connaît tant, ce film est pour cela un cadeau magnifique et en plus un cadeau utile, malheureusement paraît que c'est les moins bien; roulement de tambour, rideau, je m'en vais comme un prince. 00760580_photo_michel_piccoli_bulle_ogier_et_jeanne_balibar_dans_ne_touchez_pas_la_hache
Publicité
Publicité
Commentaires
S
oui, c'est un film qui gagnerait à être connu et dont on décèlera j'espère la qualité.<br /> bienvenue !
K
Une belle critique pour un film que j'ai hâte de revoir !
images qui bougent
Publicité
Archives
Publicité