Z-Day moins 4

Il paraît que les films de complots ( oui oui ) sont à la mode et ‘affichent des milliers de téléchargements sans la moindre campagne de marketing’.Etonnant non ? On se demande pourquoi faire exactement, puisque toute esquisse subversive finit immanquablement par être récupérée, pire même, en ayant l’impression de prendre le maquis on pourrait se retrouver à la place chair à canon non-officielle de Big Brother et de son Evil Empire, dixit. Depuis La Boétie et son discours sur ‘La servitude volontaire’ en passant par William Burroughs et quelques révolutions, il semble que tout le monde soit unanime sur les faits mais beaucoup moins dans la pratique. On ne va plus chercher à comprendre pourquoi à chaque fois qu’il est question d’un penseur contemporain -la dernière fois c’était pour Bourdieu, ça allait encore- on affuble systématiquement le produit d’un dessin de presse, symbole de véhémence politique de plus en plus douteux avec le temps – je n’ai rien contre la profession ni contre les pionniers, j’aimerais juste qu’on soit capable d’autre chose que de se planquer derrière des formules qui ont déjà fait leurs preuves. Le documentaire réalisé par Olivier Azam et Daniel Mermet pour l’émission sur France-Inter ‘ Là-bas si j’y suis’ dont on nous glissera quelques uns des paragraphes libertaires et guillerets entre les chapitres nous laisse sur un drôle de constat. Ne connaissant pas vraiment l’œuvre de Noam Chomsky, il vaut effectivement mieux que je lise directement les bouquins, la plupart du temps, le documentaire ne va pas au bout des amorces qu’il lance, on lancera ensuite un putain de gros coup de chapeau en ce qui concerne la forme global du projet : une traduction en temps réel à peine plus audible que l’interlocuteur original rend le tout assez inécoutable – en ce qui concerne les interviews – pour un travail sur l’œuvre d’un linguiste on a envie de dire chapeau, bravo les mecs, et surtout BANDE DE NAZES les deux auteurs nous gratifient qui plus est de leurs putains de jeux de mots pourris de leur mère (‘ un alter-mondialiste c’est qq1 qui dans son temps libre fait des haltères’, bravo fallait oser passer le message ) en nous jetant toutefois par ci par là quelques pistes intéressantes en revenant sur certains épisodes clés du parcours de Chomsky. Le personnage lui-même ne donne pas dans la paranoia et affiche au contraire une grande lucidité par rapport aux mécanismes du pouvoir, quand on demande à la presse et aux journalistes s’ils sont libres, ceux-ci ne manqueront pas de vous dire que oui, ce à quoi Chomsky n’hésite pas à préçiser que oui , du moment que ça reste dans le sens du poil, qu’il n’y a pas de censure à proprement parler mais plutôt une sorte d’arrangement avec une multitude d’intérêts en commun avec les sphères du pouvoir. Deux extraits ici : http://www.dailymotion.com/video/x3jvly_extrait-chomsky-et-cie-normand-bail_shortfilms http://www.dailymotion.com/video/x3bx5w_chomsky-et-compagnie-extrait-n1 Chomsky a également été le premier à pointer du doigt les enjeux économiques dissimulés derrière certains conflits, ce qui nous ramène au film ‘Zeitgeist’ et au Z-Day , ‘partout dans le monde à la même date, des salles indépendantes vont diffuser Zeitgeist et débattre de ce film.(…) Le 15 mars 2008, le premier Z-day avait réuni 1800 événements dans 71 pays. Que l’on soit convaincu ou non par Zeitgeist, c’est un film à ne pas manquer, qui a déjà marqué l’histoire du web.’ ( sources : www.reopen911 ); 'Zeitgeist, the movie' démystifie entre autres la propension du gouvernement américain à entrer en guerre systématiquement en état de légitime défense. Le film reste accessible en téléchargement libre sur son site officiel. ( 'Zeitgeist, the movie ' et sa suite 'Zeitgeist addendum' )